Première garde pour les victimes du Tyran

Le grand jour était enfin arrivé. Enfin, pas spécialement pour elle, mais surtout le grand jour pour ses internes, les quatre personnes auxquelles elle pourrait pourrir l’existence pendant l’année à venir. Les victimes volontaires ou attitrés qui venaient d’atterrir dans les filets de la tentaculaire Miranda Bailey, ou plutôt du « Tyran », comme se plaisait à l’appeler une grande partie des effectifs de cet hôpital. La répartition était censée avoir lieu en ce moment même. C’était seulement maintenant que les internes allaient découvrir quel serait leur résident. D’une certaine manière, Miranda aurait bien aimé assister à la réunion pour voir la mine des jeunes gens à l’annonce du nom de leur résident… du moins voir les têtes de Cristina Yang, Izzie Stevens, Meredith Grey et Georges O’Malley, puisque tels étaient les noms de ses quatre internes attitrés. Et oui, contrairement aux internes, les résidents avaient été informés bien en avance, afin de pouvoir étudier tranquillement les dossiers (et éventuellement préparer des choses bien sadiques à leur faire faire dans le cas de notre charmant Tyran).

Miranda lança un coup d’œil à sa montre et quitta la cafétéria pour se diriger vers le hall d’entrée. C’était là qu’elle avait donné rendez-vous aux quatre jeunes gens pour le petit briefing d’arrivée. Elle s’approcha du bureau d’accueil, mais il n’y avait encore aucun interne à l’horizon. Miranda lança un coup d’œil à sa montre puis son regard balaya la pièce.

*Première chose à leur apprendre, la ponctualité*

En attendant que les quatre internes se décident à pointer le bout de leurs nez, la jeune femme termina son café et fit disparaître le gobelet vide dans la corbeille derrière le bureau. Elle regarda les différentes affaires posées là parmi lesquelles figuraient les bipeurs, outil au combien important dans la vie d’un médecin (et surtout d’un interne), les listes des noms des chirurgiens avec leur coordonnées et des stéthoscopes (parce que ça fait toujours bien le médecin en blouse blanche avec le stéthoscope accroché autour du cou). Elle tenait dans les bras une pile de dossiers, qui représentait tous les cas qu’ils allaient devoir traiter aujourd’hui. Quoi, être interne, ce n’était pas une sinécure. Elle le savait, ils le savaient aussi –ou l’apprendraient à leurs dépends-. Dicter des règles ça prenait deux minutes, et pas beaucoup plus pour les enregistrer.
Bien, le matériel était là, les dossiers aussi. Il ne manquait plus que les internes.

*Mais où est donc passée cette bande de fainéants ?*

[hrp : je vous laisse le temps d’arriver et dès que j’ai au moins un post de chacun d’entre vous, je démarrerai sur les règles. Par contre, ne restez pas trop longtemps sur la discussion dans les couloirs et essayez de me rejoindre assez rapidement. Merci.]

Cristina venait de quitter les vestiaires où un infirmier avait appellé les internes du Dr Bailey pour aller la retrouver.

La répartition avait été une sacrée cohut, les internes s'étaient rués sur la feuille indiquant avec quel résident ils allaient se trouver. Pendant leur attente, elle avait pu se changer tout en écoutant ce que racontait d'autres internes. Apparement beaucoup craignait de se voir affecté avec le Tyran, alias le Dr Bailey. Beaucoup d'internes parlaient d'elle pendant l'attente de cette répartition fatidique. Quand enfin la feuille avait été affichée, elle avait pu voir des visages un peu moins crispés autour d'elle, ce qui la fit sourire intérieurement. Qu'elle fasse partit des internes sous les ordres du Dr Miranda Bailey ne la dérangeait pas particulièrement, elle verrait comment cela se passerait.

Elle arriva bientôt dans le hall, suivit de près des autres internes qui avaient pour résident le Dr Bailey. Juste derrière elle, il y avait Meredith, la jeune femme blonde des vestaires et un jeune homme qu'elle n'avait pas encore remarqué et qui semblait peut sûr de lui.

Elle s'avança vers le Dr Bailey qui semblait quelque peu agacée d'attendre.

"Bonjour Dr Bailey, Cristina Yang, enchantée de faire votre connaissance."

Ils étaient les premiers à sortir des vestiaires. Rien qu'en entendant son nom, la tension avait monté d'un cran. Izzie avait entendu les bavardages dans les vestiaires au sujet du Dr Bailey surnommé le Tyran. Ca devait être une rumeur idiote. Et quand l'infirmier désigna leur titulaire, Izzie en fut sûre. Pour détendre l'atmosphère, Izzie dit ce qu'elle pensait :

_C'est elle le Tyran ?! C'était surement une rumeure idiote ou peut-être est-elle si douée que les autres chirurgiens la surnomme ainsi par pure jalousie !

Le sourire aux lèvres, et plus détendue, elle s'approcha avec ses collègues de la petite chirurgienne qui les attendait. Il y avait avec elle, une coréenne qui avait le visage froid et sans aucune expression, à côté une interne qui était arrivée en retard et un jeune interne un peu perdu et l'air timide. Leur groupe était originale, Izzie sourit de plus belle.
Cristina se présenta la première faisant fière allure. Puis Izzie la suivit en tendant la main toute guillerette :

_Bonjour, Isobel Stevens mais on m'appelle Izzie.

Meredith venait de finir de se préparer, elle respira un bon coup et regarda autour d'elle pour être sûr qu'elle n'avait rien oublié. Ses affaires étaient convenablement rangées dans son casier, elle referma donc la porte. Quand l'infirmier les avaient appelé, elle avait passé son stetoscope autour de son coup et se dirigea vers le couloir avec les autres internes de son groupe. Ils avaient été les premiers appelés. Meredith redoutait un peu la rencontre de leur chef, dit le Tyran.

Quand les jeunes internes arrivèrent au bout du couloir, non sans s'être fait bousculer de tous les côtés, une infirmière leur montra la direction du comptoir et leur designa leut chef. Meredith était en train d'enfiler sa blouse quand elle releva la tête et apperçut une petite femme un peu ronde de couleur noir. Comme les autres internes présents avec elle, son visage marqua l'étonnement. Meredith c'était attendu à tout sauf à cela. A première vu, elle n'avait pas l'air si terrible que ça. Mais Meredith se méfiait tout de même. Quand la jeune femme blonde à côté d'ellt fit une remarque, elle répondit par l'affirmation.

Je pensais que le Tyran serai ... un Tyran.

La jeune femme blonde semblait croire que ce surnom était dçu à une quelconque jalousie. Meredith espérait qu'elle est raison mais elle en doutait. Elle avait une sensation bizarre au creux du ventre et plus elle arrivait pret de leur chef, plus elle sentait le danger arriver. Et comme on le lui avait souvent dit, il ne fallai pas se fier aux apparences.

- Vous êtes en retard, lança le tyran sans préambule.
Elle n’avait même pas pris la peine de répondre au salut de la jeune coréenne, ni de qui que ce soit d’autre. Elle n’avait absolument pas l’intention de passer pour la bonne pâte sympathique et amie des élèves, comme pouvaient l’être d’autres résidents. Elle était le professeur, ils étaient les élèves. Point à la ligne.
Le retard de la jeune femme balaya ses trois internes.

*Comment ça trois ?*

Quelques instants après Grey était apparu un garçon nerveux, qui semblait être O’Malley.

- Et vous encore plus que les autres, ajouta-t-elle en direction de ce dernier.

Celui-là, elle avait l’intention de le garder à l’œil. Elle avait bien étudié les dossiers des quatre jeunes gens, et tous étaient doués. Diplômés de grandes universités, bien conscients de cet état de fait, et par conséquent arrogants. Surtout Yang d’ailleurs. Grey, elle, essaierait probablement de jouer de la célébrité de sa mère. Quant aux deux autres, ils avaient des choses à prouver. Entre un ex-mannequin et un petit nerveux, elle allait avoir de quoi s’amuser.

- Bon, reprit-elle de son ton cinglant. Il y a cinq règles très simples à retenir.
Règle n°1 : Evitez de jouer les lèches-bottes, je vous déteste déjà et ça ne changera pas.

Son regard s’arrêta sur chacun d’entre eux au fur et à mesure qu’elle énonça ses règles, et plus particulièrement sur Yang à la fin de cette première règle.

- n°2 : Voici le protocole de réanimation, la liste de numéros de téléphone et le bipper. Si une infirmière vous bipe, vous devez considérer que c'est un appel d'urgence et arriver sur le champ.

Elle attrapa alors les documents et les bippers, et les tendit à chacun d’entre eux, d’un geste assez pressé. Tout le temps qu'elle passait là était du temps perdu auprès des patients....

*Allez, allez, on se dépêche, je n’ai pas que ça à faire*

Elle attendit quelques secondes que chacun s’équipe et poursuivit.

- n°3 : si je fais une pause, ne me réveillez pas à moins que votre patient soit en train de mourir.

Un sourire narquois apparût soudainement au coin des lèvres de la résidente quand elle ajouta :

- Les salles de repos, les résidents le monopolisent, dormez où vous pouvez et quand vous pouvez.

Elle eut une réminiscence de l’époque où elle-même était interne. Ah, ces jeunes. Ils ne se doutaient vraiment pas de ce qui les attendait à voir les sourires encore béats (ou presque étant donné le premier choc lié au fait que ce soit Bailey leur résidente). Et non, être interne, surtout au Seattle Grace Hospital, ce n’était vraiment, mais alors vraiment pas une sinécure.

- n°4 : Le mourant a intérêt d'être en vie quand j'arrive. Non seulement vous auriez tué un patient mais vous m'auriez réveillé sans raison.
n°5 : Quand je bouge, vous bougez.
Votre garde commence tout de suite et durera 48h. Vous êtes des internes, autant dire rien, personne, le bas de la chaîne alimentaire chirurgicale. Vous faites faire les labos, vous écrivez les prescriptions, vous bossez jusqu'à l'épuisement et surtout sans vous plaindre.
Est-ce que c’est clair ?

Elle fit un nouveau tour d’horizon de ses élèves, et sans même leur laisser le temps de répondre ou de demander quoi que ce soit (d’ailleurs, son regard devait suffire à les en dissuader), elle tapa dans ses mains et s’exclama.

- C’est parti !

Elle attrapa ses dossiers et se dirigea aussitôt vers le couloir. Une fois dos aux élèves, elle laissa apparaître un franc sourire sur ses lèvres. Décidément, elle allait bien s’amuser. Le sourire s’effaça de nouveau et elle se retourna pour vérifier que ses nouveaux animaux de compagnie la suivaient bien.

Cristina eut à peine le temps de se présenter que déjà le Dr Bailey se plaignait de leur retard. Retard pour lequel ils ne pouvaient rien puisqu'ils avaient tous attendu dans les vestiaires qu'on vienne les répartir.

Cristina se dit que la réputation du Dr Bailey n'était peut-être pas aussi mal faite que cela vu la façon dont elle les avait accueillit. Elle n'avait certainement pas de cadeau à leur faire. Mais de toute façon, c'était ce à quoi Cristina s'attendait en faisant des études de médecine pour devenir chirurgien.

Elle écouta sa résidente énoncer les points de son règlement et marmonna quelque chose en se tournant vers Meredith sur le Tyran. Celle-ci ne l'entendit pas et continua d'énoncer les points de son règlement.

Elle attrapa des papiers et des bippers et s'approcha d'eux pour les leurs donner. Cristina prit le sien et l'accorcha à son pantalon, elle prit par la même occasion les papiers que Miranda Bailey lui tendait. Chacun des internes se retrouva avec des documents dans les mains.

Une fois chaque points du règlement énoncé, le Dr Bailey dit que c'était partit. Cristina lui emboîta le pas, bien décidée à travailler très rapidement sur un cas intéressant.

Invité

George était en train de se préparer, et il observait discrètement les personnes qui l'entouraient, et avait un peu bloqué sans le vouloir sur une jolie brune, s'affairant non loin de lui.
Son regard restait figé sur cette douce jeune femme, et le malheureux O'Malley n'avançait guère dans ses préparatifs...

C'est à cet instant qu'un infirmier les appelle, les "disciples" du Dr. Bailey...
George se voyait déjà dans un mauvais remake de Star Wars, et ses pensées divaguaient légérement, lorsque l'infirmier le tira de sa rêverie en prenant une nouvelle fois la parole.
Les internes commençaient à sortir tandis que ce pauvre "Georgie" n'était pas encore prêt ! Il se dêpécha comme il put, et claqua la porte de son casier... Evidemment, chanceux comme il était, la portière se réouvrit alors qu'il allait quitter la pièce...
Il fit donc demi tour, et vint refermer soigneusement la porte du casier, avant de soupirer et de sortir en hâte des vestiaires...

Il enfila rapidement sa blouse qu'il n'avait encore pas eu le temps de se mettre sur le dos, et suivant l'indication d'une infirmière, rejoignit le groupe de Bailey...
En s'approchant, il ne distinguait pas encore la petite mais teigneuse femme, cachée derrière les longues jambes gracieuses d'une superbe blonde au physique de mannequin, d'une petite asiatique aux cheveux noirs, et de... oui, George ne rêvait pas, de la jolie brune qu'il avait remarqué un peu plus tôt...

Directement, il pensa...

~ Des filles !? ... Que des filles !? ~

Il s'avança encore un peu maladroitement pour enfin arriver juste derrière les trois... "charmantes" demoiselles, et il failli d'ailleurs percuter Meredith, il regarda devant lui, et vit ce petit bout de femme, surnommée le Tyran, et rien qu'à l'expression que son visage affichait, on comprenait pourquoi...
Elle le gratifia d'une petite remarque acerbe sur son retard, et George qui n'était déjà pas très à l'aise, pensa à dire certaines explications, mais ne réussit même pas à balbutier quelques mots. Son mal-être s'était accentué depuis la remarque du Dr. Bailey, mais il commençait à se calmer tandis qu'elle leur donnait à chacun leur bipeur et quelques papiers après avoir énoncé d'effroyables règles...

Elle se faufila ensuite dans les couloirs, et George suivit simplement, sans rien dire, la petite femme, courte sur pattes, mais qu'il ne fallait pas chercher, sous peine de la trouver !!!
Il tentait de retrouver son calme et d'afficher un peu d'assurance... assurance qui semblait lui manquer horriblement pour l'instant, et lorsqu'il regarda les trois autres internes, il paniqua encore plus, ces trois jolies jeunes femmes avaient l'air assez sereines...

La craquante Meredith semblait concentrée, mais on aurait dit qu'elle stressait intérieurement, refusant de le laisser paraître...
La délicieuse Izzie affichait un optimisme réconfortant, et était dotée d'un superbe sourire, mais on ressentait aussi la tension qui règnait en elle...
Et la surprenante Cristina, la plus étonnante des trois... elle avait un air impassible, elle suivait le chef, simplement, ne laissait rien transparaître, comme si elle savait tout, la connaissance absolue, et que, quoiqu'il arrive, elle s'en réjouirait... intérieurement aussi peut-être...?

George trébucha et manqua de s'écrouler au sol, mais parvint à se rattrapper miraculeusement...
Même s'il n'était pas tombé, il venait de montrer l'étendue de sa maladresse, et au mieux il ferait peut-être rire ses "co-équipières", et détendrait l'atmosphère, qui semblait de plus en plus pesante au fil des pas de Miranda Bailey...

George était dans les couloirs, complètement perdu... Il venait à peine d'intégrer l'hôpital et déjà, il était perdu, cherchant désespérement le hall d'entrée afin de rencontrer les autres internes de son groupe ainsi que son résident qui était surnommée le Tyran... Il s'avança dans les couloirs et tomba enfin devant des escliers où était indiqué avec une flèche se dirigeant vers le bas: "Hall d'accueil". Il arriva alors dans le grand est demanda à un infirmier où se trouvait Bailey. Il la répera lorsque l'infirmier lui indiqua sa position. Trois filles avançait devant lui, toutes était affectées à Bailey dont, la belle fille qu'il avait remarqué lors de la cérémonie d'ouverture. Il les dépassa et vit leurs visages respectifs, elles étaient plutôt étonnées de voir une petite femme au lieu du Tyran qu'ils avaient tous quatre imaginé. George prit alors la parole:

"J'croyais que le Tyran serait un homme!"

Les autres filles répliquèrent aussi et ils arrivèrent devant Bailey. La fille blonde qui était l'ancienne mannequin commença le lèche-botte mais, Bailey commança d'énoncer les règles que George et les autres devraient appliquer à la lettre. C'est alors que les bipeurs de tous les internes ainsi que celui de la nouvelle résidente se mirent à sonner. Ils s'engouffrèrent alors dans les couloirs pour aller vers le toit de l'hôpital, un hélicoptère allait attérir avec un patient, le tout premier patient de George et les autres internes.

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